Lors de la séance d'introduction, une documentation a été distribuée 1 . Elle contient des éléments pour comprendre l'historique du Symbole des Apôtres comparé au Symbole de Nicée-Constantinople de 325-381. Il est rappelé que le mot symbole vient du verbe grec simbalein ('σγμβάλλειν), jeter ou mettre ensemble. Il désigne à l'origine un objet coupé en deux dont deux personnes conservaient chacun la moitié de manière à pouvoir se reconnaître dans une foule. L'usage en est répandu dans les premières communautés chrétiennes pour autoriser l'entrée dans l'assemblée. Un exemple contemporain de cet usage du symbole est le ticket de cinéma traditionnel que l'on coupe. Il désigne une collection ou un sommaire : ce qui est « mis ensemble ». Un symbole de la foi est donc un sommaire des principales vérités de la foi qui permet de se reconnaître entre fidèles d'une même foi. Dans la Bible, le mot « confession » traduit le plus souvent le verbe grec homologeo (ὁμολογέω) qui a donné en français le verbe « homologuer » et tout son univers sémantique : la certification conforme, les choses qui sont homologues sont identiques etc.... Une confession de foi a donc pour fonctions premières de permettre aux adeptes d'une même confession de se reconnaître et en même temps de se distinguer de ceux qui ne partagent pas la même confession. C'est donc un double mouvement de réunion et de séparation. Le programme de l'année cherchera à étudier comment cette notion de « confession » s'est élaborée au cours du temps dans le Nouveau Testament et dans l'histoire de l'Église ainsi qu'à interroger la pertinence du Symboles des Apôtres pour notre époque et donc à proposer une confession de foi pour aujourd'hui dans le contexte œcuménique de notre groupe. 1 L’histoire des symboles des Apôtres et de Nicée-Constantinople, contée et commentée par un laïc. Conférence à l’église réformée française de Zurich, les 28 et 30 janvier 2014 par M. Max Lionel Hefti – https://www.erfz.ch/content/e7/e1412/e2069/BrochureSymbolesDesApotres.pdf
Roland Kauffmann
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